«Les Chinois ont contribué de manière significative au développement du Canada et … le temps est venu pour les Canadiens de reconnaître cette contribution».
James Pon
«J’avais cinq ans quand je suis arrivé au Canada» dit James Pon qui est originaire du comté de Toishan. Son grand-père était un ouvrier qui posait les traverses sur la ligne du chemin de fer Canadien Pacifique. «J’ai payé la taxe d’entrée qui était de 500 $ et ma mère aussi, cela faisait en tout 1 000 $, ce qui, à l’époque, représentait une somme énorme. C’était en 1922 et mon père qui avait emprunté les mille dollars a mis 17 ans pour rembourser sa dette».
«Il y avait alors une récession au Canada … C’était terrible. J’ai commencé à travailler à l’âge de 12 ans. Gagner sa vie à 12 ans. Difficile à imaginer, n’est-ce pas? Pour quelqu’un dont la vie vient tout juste de commencer».
Malgré son jeune âge, il travaillait du matin au soir dans le restaurant familial à Chauvin (Alberta) où il fallait servir les clients, nettoyer le plancher et faire la vaisselle, puis à l’adolescence, dans une autre ville loin de sa famille. Afin d’éviter la séparation, sa famille avait emprunté de l’argent pour payer les taxes d’entrée. Il s’agissait d’un gros montant qu’il fallait rembourser : «[mes parents] ne pouvaient plus subvenir à mes besoins».
page 2 >Studieux et appliqué dans ses études, James réussit à obtenir son diplôme d’études secondaires. Il travaillait dans des restaurants et suivait des cours d’ingénierie et de commerce à Michigan. Durant la Seconde Guerre mondiale, il est embauché par De Havilland, le constructeur du bombardier Mosquito (Moustique) à Toronto, et obtient un prix pour la conception d’une riveteuse automatique qui a contribué à accroître la production durant l’effort de guerre. Il a ensuite travaillé à Énergie atomique du Canada Limitée. Il est actuellement le président de la Foundation to Commemorate the Chinese Railroad Workers in Canada.
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