«… mon grand-père [Stanley] a épousé une femme [Constance] qui était déjà ici … nos familles s’accordaient et poursuivaient leur chemin loin des tribulations de la Loi d’exclusion et de la taxe d’entrée»
Brian Joe
Brian Joe de Burnaby (C.-B.-), est l’arrière-petit-fils de On Lee, un ancien travailleur du chemin de fer et propriétaire de magasin, établi à Yale (C.-B.). Cette petite ville qui était florissante durant la ruée vers l’or à la fin des années 1850 a connu un regain d’activités lors de la construction du chemin de fer Canadien Pacifique. On Lee était l’un des deux commerçants (l’autre était Cheng Ging Butt) de la ville.
La grand-mère de Brian était la fille de On Lee, Constance, l’une des trois filles et trois fils nés à Yale. Stanley, le grand-père de Brian, né en Chine en 1867 – l’année où le Canada est devenu un pays indépendant – est arrivé en Colombie-Britannique en 1883, à l’âge de 16 ans, pour travailler sur le chemin de fer.
La génération suivante, avec les 13 enfants de Constance et Stanley, a contribué de manière significative à l’agrandissement de la famille. L’une des filles a épousé un membre de la famille Cumyow dont le patriarche, Won Alexander Cumyow, est le premier Chinois né au Canada en 1861 à Port Douglas (C.-B.). Par la suite, Stanley et Constance ont déménagé à Vernon dans la région fruitière de l’Okanagan. Les enfants ont tous déménagé à Vancouver sauf Walter, le père de Brian qui, à Vernon, appartient à une petite communauté canadienne chinoise organisée autour des familles Kwong, Wong et Joe.
page 2 >Né au Canada en 1916, mais considéré Chinois et privé des droits de la citoyenneté d’après la Loi canadienne, le père de Brian s’est battu pour être reconnu comme Canadien. Il essaya de joindre l’armée de l’air au moment de l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale. Mais il est d’abord refusé parce qu’il est Chinois, puis engagé suite à un manque d’effectifs. «Pour faire valoir son point, il avait l’habitude de dire : «si je suis un mitrailleur de queue sur un avion et que je tire sur l’ennemi, comment peut-il savoir qui a tiré?
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